J'étais très énervée. Même que les larmes me sont montées: je suis myope comme tout, je n'aime pas chausser mes lentilles dès le matin et encore moins être obligée de les porter plusieurs jours consécutifs... Et puis ce sont mes lunettes, sur ma table de nuit, c'est mon dimanche matin, puis-je avoir un peu d'intimitééééééééé à la fin????
Après avoir tancé - vertement- l'enfant, je me suis recouchée. J'ai ouvert Le Monde sur mon dumb phone (tout frais pour vous, la dernière blague over drôle des enfants en elementary school ici: "hey t'as un smart phone ou un dumb phone maman? ". On s'éclate.) Or doncques, je vaque sur l'app, et je choisis un article sur le Soudan. Mes lunettes, le Soudan. Le Soudan, mes lunettes. Nanification immédiate de la lunette. Of course. Tentation violente de haine de soi. Abandon rapide de cette option au vu qu'elle représente une gigantisation de l'ego, et que l'ego est prié d'aller se faire voir par rapport au Soudan.
L'App fermée, je me lève, et je me bouscule, et je vais prendre le petit déjeuner avec ma famille. Magnanime, j'embrasse comme du bon pain le morveux penaud. Je décide de garder pour moi la nanification soudanaise, mais j'ai quand même envie de placer la journée familiale sous un signe, un signe euh... un signe quoi. Donc je prends le livre de citations que l'on a dans le breakfast nook, et je l'ouvre à la page du jour, le 1er novembre. Et je lis, sans mes lunettes, à ma marmaille tout ouie:
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C'est ce livre, by the way. Vraiment bien. |
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