lundi 31 mars 2014

Let's play: Liebster Award

Pour accroître le lectorat de ce blog, j'ai commencé à m'intéresser à ce qu'on appelle la blogosphère. Qui sont les milliers d'autres individus qui parlent dans l'espace et flirtent avec la célébrité du zéro infini? Je commence à regarder. Et j'avoue, peu de choses retiennent mon attention. Je suis picky. L'avantage, c'est que du coup je peux me mettre dans la peau du mec qui tombe par hasard sur ce blog, le mien, regarde 2 minutes, décide que c'est n'importenaouak et qu'il a mieux à faire, se casse et ne revient jamais. Je le comprends. Je le déplore, mais je le comprends. 
Anyway, aujourd'hui une autre bloggeuse m'a "taggée", c'est à dire qu'elle m'a nommée dans un de ces posts, elle joue à un jeu et me demande de jouer. Ce jeu s'appelle Liebster Award, et, que cela vous plaise ou non, j'ai décidé d'y consacrer le post sur lequel actuellement vous vous usez les yeux. 
Donc il s'agit de répondre à 11 questions posées par la bloggeuse en question et d'en répercuter 11 autres (questions) sur 11 autres (bloggeurs), en attente d'être taggés/nominés et d'ainsi faire un pas vers l'olympe. 
C'est aussi un moyen simple pour moi de filer quelques liens vers des blogs qui m'ont l'air d'apporter quelque chose. Dire que je les suis est un immense mensonge. J'y jette un oeil quand je le peux;)


Or doncques, voici mes réponses aux questions de Catherine, auteur du blog Blabla-Parce que les filles sont des pipelettes, que je remercie au passage de me lire et de m'avoir nominée.

Qui es-tu?
Je suis une être humaine, tout un programme.

Ton bonbon préféré:
Caramel au beurre salé

Est-ce que tu préfères les gaufres ou les crêpes, et avec quoi dessus?
Je préfère les gaufres mais je mange plus souvent des crêpes. Dessus, of course, du Nut ou rien.

As-tu une cheminée chez toi?
Ouaip, une fausse, au gaz. Ca chauffe pas mais ça met une jolie ambiance les jours de pluie.

Habites-tu en ville ou à la campagne?
Un mix. J'habite dans une grande ville, aux States, dans un quartier plein d'arbres et de fleurs. Il y a même des colibris, mon oiseau préféré. Pour moi, native de Parisgris, c'est quasiment la campagne.

Quelle était ta matière préférée à l'école, et est-ce que tu l'aimes encore?
Le français, et oui, je surkiffe encore cette langue et d'autres, l'écriture et la lecture.

Est-ce que tu aimes/sais cuisiner?
Non. Je n'aime pas cuisiner. Avec 4 enfants, c'est un vrai problème.
Oui, je sais cuisiner (à peu près). Avec 4 enfants, c'est une nécessité.

Gel douche ou savon?
Je passe.

Combien de temps passes-tu sur les réseaux sociaux par jour?
Trop. Genre 20 à 30 min. Je m'exaspère. Ca m'exaspère. Pourquoi je le fais du coup?

Est-ce que tu sais faire du vélo en lâchant les deux mains?
Nan. Je suis vraiment nulle en vélo. J'en fais mais j'ai trop peur de me faire écraser à chaque fois.

Est-ce que tu a des orchidées chez toi et est-ce que tu arrives à les faire refleurir?
Alors oui, et oui, pour la première fois en X années, j'en ai une en ce moment qui refleurit. Je pense qu'elle était bionique au départ. Je n'ai rien fait de spécial.


Voilà, mes questions maintenant, à quelques autres que je cite/taggerai en fin de post (la fin, c'est la part la plus importante de ce post, hein, just to be clear).

Et à vous aussi, lecteurs, je pose ces questions, tiens.

1. Quelles est la partie de ton corps que tu apprécies le plus? ou que tu hais le moins, c'est selon. Georgous, va.

2. Est-ce que tu pleures et si oui à quelle fréquence environ?
Sache que ce n'est pas grave, by the way.

3. Si tu devais décrire ton blog/ta page en une phrase, quelle serait-elle?
Moi j'en suis incapable et donc jalouse si tu réponds un truc canon.

4. Es-tu plutôt introverti(e) ou extraverti(e)?
ie: qu'est-ce qui t'énergise: le temps seul ou le temps avec d'autres?

5. Quel est ton credo? En quoi tu crois?

6. Fais-tu du yoga?
Sinon, tu devrais.

7. Aimes-tu les bettraves?
Tu as le droit de passer.

8. Combien serais-tu prêt(e) à payer un tueur à gages pour aller buter ton Chuisnul?
 Préciser la monnaie utilisée

9. Est-ce que tu achètes tout bio?
Organic freak...

10. Comment s'appelle ton/ta meilleur(e) ami(e)?
Initiale possible.

11. Quand as-tu dit "Je t'aime" à quelqu'un pour la dernière fois?
Avant-hier? mais t'es fou ou quoi, t'as sauté un jour???!!!


Et voici mes nominés (taaapis rouge):

Christie pour Maviesansmoi                                          Si vous n'en regardez qu'un, celui-là.

Nora pour Or no more                                                       Poésie, écriture

Alexandra pour Sparkling mothers                                    Bien-être, nutrition, mamantude

Zaza pour Une dinde à New York (back in London)        Délire, mamantude etc...

Emmanuelle pour L'étoffe des songes                                Critique de pièces de théâtre

Christine pour J'arrête de râler                                      Coaching, vidéos du challenge en 2010

Mélanie pour Les créations de mm                          Couture, créa et grosse merde de santé de nana

Emmanuelle pour Emmalife                                           Life, in San Francisco et partout.


et en angliche

Béa pour Zerowastehome                      Une famille de 4 et un bocal à confiture de déchets par an                  

Gabrielle pour Designmom                                            Créa, francophilie, design, mamantude


Kimber pour Be the yoga                                                        Yoga, Love your body


Bonne lecture... Love.

samedi 29 mars 2014

Love is the answer

Par un mercredi un peu duraille, j'ai reçu un gentil message (première ligne) de mon fillot de 5 ans...
Rude.


Ma réponse en deuxième ligne. Tain j'étais trop fière de moi.


Take a deep breath, keep calm. 
Keep firm. 
Keep loving.


Keep resting too, becoz c'est épuisant...

jeudi 27 mars 2014

Dear ass, please don't wait to be kicked

Voilà, comme d'habitude, alors que je trimballe dans ma boîte crânienne deux ou trois posts en passe d'être mûrs, en voilà un qui déboule de nulle part, grille la priorité à tous, s'impose et me force à saisir mon pc alors que j'ai tant d'autres choses à faire... Fatiguant. Mais signifiant. 

Or doncques, l'insight d'il y a 15 minutes, alors que je mangeais ma soupe à la tomate, c'est le rapprochement inattendu, dans mon petit cerveau avide et non vide, de deux petites aventures récentes: 

-il y a quelques semaines, la tutrice de mon aînée, que nous voyons une fois par semaine depuis 2 ans autour du sacro-chiant CNED, et que nous aimons beaucoup, me dit à la fin du cours qu'elle et son fils de 3 ans doivent rendre leur location et recherchent donc un nouveau logement. Si jamais j'entends parler de quelque chose... Et d'ajouter le loyer max, bon, je le savais déjà mais quel bol on a d'être autant à l'aise, nous autres... Ni une ni deux je saisis l'occasion pour lui dire que ça fait des semaines que je veux augmenter le prix de notre cours avec elle et que hop, ça y est, je le fais. La voilà qui se confond en excuses, nan mais c'est pas du tout ce que je voulais dire, et moi qui me confonds en hochements de tête, nan mais j'ai bien compris que ce n'est pas du tout ce que tu voulais dire mais il se trouve que moi c'est ce que je voulais faire depuis des lustres et que malheureusement, couarde que je suis, j'ai besoin de ce que tu viens de me dire pour passer à l'action, passke je suis nulle, en fait. 

(Nan, en fait j'ai pas dit le dernier bout, passke je pratique la self-compassion à mort et que j'essaie de ne pas trop me donner un hard time quand je suis médiocrement moyenne, et aussi que je constate que ma vie est mieux quand je demande à Chuisnulle de fermer sa grande g...)

-deuxième mini-aventure, aujourd'hui, juste avant la soupe, j'écris un mail à la paroisse indiquant que nous sommes prêts à donner un peu de notre personne et de notre temps le dimanche matin pendant la messe, pour être avec les petizenfants aimablement retirés des pattes de leurs géniteurs venus chercher à l'église, au mieux un moment de prière et de conversation avec Qui-vous-savez, au médiocrement-moyen-mais-on-ne-se-donne-pas-un-hard-time, juste un moment de calme, passk'ils l'ont bien mérité, et que c'est dimanche tout de même, on a le droit et le devoir de souffler. Or doncques (j'adore or doncques comme locution, je kiffe trop), cela semble normal qu'on s'implique un peu vu que, lorsqu'on va à la messe, nos enfants constituent à eux tous un bon quart du contingent. Voui, sauf que nous, on a attendu qu'il y ait un vrai SOS dans le dernier bulletin paroissial (qu'on ne lit pas, mais une copine oui, et elle m'en a parlé hier), indiquant que faute de nouveaux volontaires, ce petit luxe allait bientôt disparaître de l'offre dominicale...


Bon. Vous m'avez comprise. Du moins je l'espère, car dans ce post je me mets minable, ça a intérêt à servir à quelque chose, hein.

Pourquoi attendons-nous le coup de pied au derrière pour faire cette petite chose à laquelle nous pensons depuis des années, la petite différence qui fait du bien, à soi et autour? Pourquoi? 

Vous m'aviez comprise. Je ressens néanmoins le besoin de vous surprendre, et donc j'ajouterais ceci: 
A qui allez-vous administrer, consciemment ou pas, le prochain coup de pied au c...??
Ils vous remercient déjà, I am sure of it





PS 1: Récemment je faisais une session découverte de coaching avec une cliente potentielle, et je lui pose la traditionnelle question "What do you expect from our relationship, how should I design it to meet your needs? " "Well, she goes, I basically want you to kick my ass and don't allow me to drop the ball, you know." Okay, I know what you mean, babe, and I will do just as you want me to ;))

PS 2: Ce n'était pas la journée mondiale contre la procrastination récemment?

mardi 25 mars 2014

An elegant invitation


"PIG OUT, THEN BURN IT OFF"

C'est ainsi qu'est formulée l'élégante invitation à l'auction party de l'école élémentaire de notre fille ainée. C'est ze fundraising event of the year, et je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai super envie d'y aller. 

Voici quelques tentatives de traduction: 

Bouffez comme des porcs avant de suer votre gras sur la piste de danse. 

ou bien

Baffrez, bande de cochons, puis brûlez votre graisse au son de la samba. 

ou bien encore

Venez vous vautrer dans la boustifaille comme dans une auge et ensuite secouez votre lard on stage. 

Bien sûr on pourrait aussi penser à 

Empiffrez-vous jusqu'au coma (dans le out) puis renaissez de vos cendres tel le phoenix et dansez la carmagnole afin (àfaim, mpffff...) de faire de la place pour la prochaine orgie.

ou bien à

Remplissez-vous jusqu'à ce que vos dents du fond baignent, puis carbonisez-vous les aisselles en gigotant du popotin.

mais aussi à quelque chose de plus concis, dans ce style

Faites le plein de gras puis mettez le feu au dance floor. 

ou de plus imagé, comme cela

Faites-vous péter la sous-ventrière et mettez-en partout ensuite en dansant la gigue!


Ce post est trop facile à illustrer, je le concède.

Dans tous les cas, nous, on ne peut pas, on a piscine ce jour-là. 
Mais bon, tout mauvais esprit mis à part, je ne m'y fais pas, je ne m'y ferai pas, à cette relation spéciale à l'ingurgitation que l'on trouve ici. 

***

D'autres traductions imagées vous viennent à l'esprit??? Partagez!!! 

Mais attention, je vous mets en garde contre les traductions trop rapides qui ne verraient pas le out de la locution verbale To pig out, chère à mon coeur. Privée de son out, nous restons avec to pig, qui signifie en certains contextes mettre bas. Ce qui peut, il est vrai, donner l'occasion d'un autre post peut-être. Si vous êtes sages, ok? 


NB: A l'occasion de cette plongée stomacale et gastrique, j'ai appris une nouveau mot français, tortorer, ie s'empiffrer. C'est toujours bon à se mettre sous la dent. 

jeudi 20 mars 2014

Be the (tiny) change

Cet hiver j'ai suivi un cours online, gratos, pas mal du tout, intitulé Comment transformer une (bonne) résolution en habitude? Le cours commençait en janvier, hein, aux alentours du 2. 

Je me suis dit que j'allais faire un post sur ce cours, même maintenant, mi mars, vu que chez moi c'est vraiment souvent le 2 janvier, en terme de résolutions, de souhaits, de projets d'amélioration et de trucs et astuces à essayer pour avoir une vie encore mieux, et que de ce point de vue-là je ne dois pas être la seule à rester bloquée entre la cuite du 31 et la galette des Rois. 

Full credit donc, pour ce qui suit, à Christine Carter, chercheuse au Greater Good Science Center, le labo de UC Berkeley spécialisé dans l'étude scientifique du bien-être (approche interdisciplinaire mêlant psychologie, sociologie et neurosciences) et dans l'enseignement de pratiques favorisant la résilience, la compassion et le bonheur dans l'individu et la société, en passant par la famille. 

Au Greater Good Science Center, comme dans tout labo qui a compris que l'important, dans un labo de recherche, c'est ce qui en sort, du labo de recherche, on est perpétuellement dans la zone frontière entre recherche et application, ce qui implique ici, vu le sujet d'étude, ie le bien-être (wellbeing), que l'académique et le self-help se fréquentent sainement et assument pleinement leurs relations non incestueuses, pour le plus grand bonheur des divers usagers du GGSC, dont ma pomme. 

Ffff... longuet, cette intro.

Bueno.

Voici donc ce que j'ai retenu dudit cours:

Qu'est ce que c'est qu'une habitude? c'est quelque chose que nous faisons sans même y penser: notre cerveau est en mode automatique. Agir par habitude s'oppose à engager sa volonté ou sa motivation: dans ce dernier cas, on n'est pas du tout en autopilote, on dépense au contraire une grande énergie pour choisir une attitude plutôt qu'une autre. Classiquement et anglichement, "Motivation is what gets you started, Habit is what keeps you going".
L'objet du cours était donc de se motiver pour passer en mode habitude sur une résolution. Okay? C'est pourtant simple.

Comment choisir ze résolution transformable en habitude, parmi toutes celles qu'on a chuchotées, l'alcool aidant, à l'oreille de la branche de gui le soir du 31? La recherche sur l'habitude explose en ce moment, et l'un des gros findings de cette littérature, c'est que the smaller the better. Si vous voulez changer quelque chose, pour de vrai je veux dire, commencez minus, et passez très vite à riquiqui. Le principe de réalité est crucial: n'allez pas vous mettre des objectifs inatteignables, vous ne les atteindrez pas, cqfd. Pour se rassurer, il faut lire aussi la recherche qui décrit les effets collatéraux de tout travail de changement: non seulement l'objectif souhaité se rapproche, mais tout un tas de sujets voisins, plus ou moins connexes, sont mis en branle par le projet initial. Exemple: vous travaillez à supprimer votre cigarette du matin, eh ben vous allez finir par vous passer le fil dentaire, c'est moi qui vous le dis. Ou bien vous bossez votre résolution de tenir votre gratitude journal quotidiennement, eh ben c'est pas idiot d'espérer perdre moins de temps sur Facebook, vous voyez? Donc, en gros, on arrête de se dire que si on commence petit c'est qu'on est nul. Et on commence à se dire que si on commence petit c'est pour réussir et pouvoir ensuite rajouter du petit à du petit, petit à petit. 


Quelle routine allez-vous mettre en place? Si vous ne voulez plus réfléchir à un comportement, en faire un réflexe, vous devez le routiner. Pour cela, Christine et tout un tas de psys pondant sur le sujet de l'habitude nous conseillent de choisir avant tout le stimulus qui va déclencher notre routine, puis de se mettre au marteau piqueur dans le crâne un énoncé du type "Dès que XXX (stimulus), je vaisYYY (routine), puis je ZZZ (récompense)". Pendant crucial (encore, c'est stressant ce post) au stimulus (X), la récompense (Z)... Comment allez-vous remercier votre cerveau en apprentissage d'avoir opté pour le nouveau comportement? Comment allez-vous vous féliciter, vous donner une bonne claque dans le dos, vous goodjober à mort? Hyper important. Il s'agit surtout de créer le désir de recommencer, et de le rendre à terme inconscient. 

Prévoyez tout pour réussir: Quels sont les obstacles à traiter? Quelles sont les conditions, parfois bassement matérielles, à réunir? Qui va vous aider? Comment allez-vous mesurer votre progression ? (cf anglichement et self-helpement, What we measure we improve - so true) Planifiez que vous allez morfler, peut-être même échouer, soyez bienveillants envers vous-même (self-compassion) et remontez en selle, allez hop. Et puis, Ze coaching question qui tue: En quoi ce que vous voulez obtenir ou changer dans vos comportements vous rapproche de votre vous idéal, de qui vous voudriez être? (ohalala... je préfère en anglais, How does your wished habit appeal to your Ideal Self?)

Voilààààà.
Moi je bossais sur "Dès qu'il est 18.30 (X), les enfants s'installent à table pour le dîner. Je m'ASSEOIS avec eux et je mets un timer à 30 minutes (Y). Puis je me récompenserai en constatant avec joie que je n'ai ni pleuré ni gueulé ni crié ni tapé ni facebooké ni multitaské, mais que j'ai tout simplement vécu ce temps, plus ou moins bien, avec mes kiddos (Z)".
Sur les 21 jours* qu'ont duré ce cours/coaching, j'ai totalement senti le shift se préparer puis s'opérer, le moment où mes fesses sont passées en mode assis automatiquement à 18h30. Aujourd'hui à cours + 2,5 mois, j'avoue refaiblir de temps en temps, mais tout ce que j'ai appris, décidé, élucidé autour de cette résolution est encore dans ma tête, et me sert.


***
Quelques références:
-BJ Fogg, un chercheur et entrepreneur de Stanford totalement in en ce moment, sa niche: les tiny habits http://www.bjfogg.com/
-Le Greater Good Science Center, plein de ressources http://greatergood.berkeley.edu/
-Ze book on habit science: The power of habit, de Charles Duhigg, même qu'il existe en french, ici

*21 jours est une durée revendiquée par certains scientifiques comme étant significative en terme de création de nouvelles voies neuronales si l'on répète un comportement consciemment.



mercredi 19 mars 2014

Fulfillment

Ma fille de 8 ans, alors que je sors les billets pour payer la babysitter:

-Mais maman, comment ça se fait que tu n'arrêtes pas de donner de l'argent à des gens alors que personne ne t'en donne, à toi?? 

Mpff... 

*

Et la même, la semaine suivante, au petit déjeuner, le soleil vient de se lever, lalala... 

-Maman, I am in the morning of my life
-Oh oui, c'est joli ça, où as-tu lu ça, qui t'en a parlé? 
-Toi tu es euh... 
-(pleine d'espoir) Au midi de ma vie, eh oui... Mais où as-tu...?
-Non, toi tu es dans l'afternoon de ta vie. 
-Je... Boooon. Et papa? 
Papa, en face, suspend sa tartine et en remet à plus tard les rapides délices:
-Oh papa, il est presque au soir de sa vie. 

Okayyyy. Bonne journée, mes trésors. 







lundi 10 mars 2014

My church is gay friendly

En réunion de parents pour préparer la première communion de nos enfants, j'apprends avec étonnement, intérêt et jubilation que notre curé invite régulièrement tous les gens qui s'y sentent appelés à recevoir la communion le dimanche matin. Oui donc même ceux qui sont divorcés et remariés, d'une autre confession ou gay. 
Tain... 
Après la réunion, je cherche à comprendre: il a le droit de faire ça? Non, technically, il pourrait avoir des soucis, me dit-on, mais il s'en fiche pas mal et est loin d'être seul. Ce n'est ni un secret ni un argument marketing pour la paroisse. Il y a visiblement des sujets sur lesquels l'épiscopat ferme les yeux et les oreilles (ah bon?? ), pour ne pas risquer l'assèchement total des assemblées dominicales à la peine. 

Bah moi ça me motive carrément pour aller à la messe, j'avoue. 

Surtout quand, amusée, la maman qui animait cette réunion me rappelle cette messe de tout début janvier (on devait cuver notre 31...) où le sermon a été dit par une laïque (ça aussi c'est un truc vraiment bien et répandu ici, environ une fois par mois, le prêche est fait par quelqu'un habillé comme vous et moi), une maman gay qui a parlé de sa vie de famille et de la place de l'Amour dans tout ça; et cet autre dimanche (je pense qu'on avait piscine) où le prêtre a lancé à l'assemblée tranquille, paraphrasant le pontife de Rome: "If someone is gay and wants to be with Jesus, who am I to judge?".

J'avais déjà constaté l'ouverture de cette paroisse, la référence fréquente dans les sermons à des travaux scientifiques de psychologues ou sociologues laics, à d'autres courants de spiritualité, au StrengthsFinder (la paroisse offre même un coaching laic et gratuit sur ce test, formulé pour les RH de l'entreprise au départ, qui met en évidence vos talents naturels et vous pousse à les transformer en excellence au service des autres), et même au yoga (il y a eu un petit groupe qui a fait plouf, mais quand même, il y a eu)... J'avais aussi remarqué pas mal de couples à deux mamans sur les bancs de l'église, et ce gars qui donne souvent la communion, sur qui je ferais bien un pronostic mais non, on ne m'y prendra plus, je me suis plantée trop souvent, dans les deux sens en plus. 

Anyway, finalement ça a du bon cette préparation de première communion*, ça permet de revoir les basiques.  


En bonus pour les petits et les grands zenfants, cette vidéo géniale de 6 minutes de la rencontre Jésus-Zachée, le mec dont personne ne veut: http://www.ecole-du-dimanche.fr/pages/jesus-rencontre-zachee-7394629.html

***


mardi 4 mars 2014

Let go

Qui ne s'est jamais lamenté d'être la proie de questions récurrentes, doutes persistants ou idées noires? 
Qui n'a jamais souhaité passer ceinture marron dans l'art de révoquer ses pensées inutiles et corrosives? 
Ceux-là, bienheureux les simples d'esprit, peuvent s'arrêter là, avec nos remerciements, notre jalousie et un coup de pied aux fesses. 
Les autres, mes frères et soeurs de prise de tête, qu'est-ce qu'on attend pour leur montrer la porte, à nos dizaines de pensées limitantes, démodées, stériles? 

Le thème du letting go, le très convoité lâcher prise, est omniprésent dans les discours sur le bien-être. C'est furieusement tendance, je sais. Imaginez un peu que vous tenez votre Chuis nul par la peau du cou et que vous le balancez, d'un geste mesuré et grave, par la fenêtre. Il disparaît du paysage, et vous continuez sans lui. Ouah, même que ça marche en plus??!! Re-imaginez la même scène, un jeudi où il ferait beau, avec votre to-do-list préférée. Ca marche aussi!!! (si si...)




On s'en fait une montagne, du letting go, on achète des magazines, on va voir des docteurs, des coachs (pfff... n'importenaouak), on écoute de la musique zen, on prend des pilules, oh noooon!!

Alors qu'en fait... à la base, on est des vrais pros du letting go, des experts du détachement, on est programmés pour ça, on pratique tant de fois par jour qu'on en oublie même qu'on passe le plus clair de notre temps à ça!  

60 000 pensées traversent l'esprit humain en moyenne par jour. Faut quand même en tenir une bonne couche pour faire une fixette sur Chuis nul ou sur Ca m'énerve parmi 60 000 ! 

Et l'homme respire environ 23 000 fois par jour... Inspire, expire... On prend ce dont on a besoin, et puis on laisse le souffle filer, on est obligé, hein, si on s'accroche bêtement on est mal barré pour le prochain sniff. 




Inutile, tout est là. 
Quelles sont les pensées que nous nous efforçons encore d'avoir alors qu'elles ne servent plus à rien? Quelle partie de notre rumination constante est totalement obsolète et ne nous rend plus service? 
Cio bye bye, faites de la place, see you soon on the moon



PS: Notez que j'aurais pu également illustrer mon propos en utilisant une métaphore digestive mais que je ne l'ai point fait.

Vous êtes bon, vous, en letting go?? Des trucs et astuces à partager? En commentaire pliz!