dimanche 23 février 2014

Love is in the air

Récemment quelqu'un est mort. S'il n'y avait que lui, me direz-vous. Okay, mais dans mon récemment à moi, quelqu'un est mort alors que c'était bien trop tôt et bien trop injuste. 

Pas de condoléances please: il ne faisait pas à proprement parler partie de ma vie, je ne l'ai vu qu'un très petit nombre de fois, assez cependant pour être doucement habitée par le gris et les questions pour quelques jours. Rien comparé au trou noir qui doit habiter la tête et le ventre de ses proches en ce moment. 

On m'a dit qu'il était parti préparé, chez lui, avec sa femme à ses côtés, ses enfants en sleepover pas drôle, ailleurs. Pleinement conscient de ce qui se passait. Je n'en ai pas dormi pendant deux nuits: comment fait-on pour dire au revoir à ses enfants quand ils partent pour ce genre de sleepover? comment fait-on pour mourir sereinement en regardant la femme de sa vie? Bien contre mon gré, j'ai créé mon petit film, ma petite fiction, ma représentation de ce qu'un tel départ peut bien être. Je m'en veux, d'emprunter la douleur des autres pour me faire peur à coup d'identification idiote et stérile. Je ne dois pas être la seule, mais je m'en veux quand même.

Pourtant j'ai créé un mot en visionnant mon film pour la cinquantième fois et juste avant de tomber enfin endormie, je me suis dit qu'il avait fini sa vie d'ici amourant et ça m'a fait du bien. 


1 commentaire:

  1. En fait, c'est vachement émouvant ton texte... mince ça m'a mis les larmichouilles au coin des yeux...

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