mardi 1 octobre 2013

Anger

La semaine dernière je lisais ma Dailygood newsletter quand une citation de Mark Twain m'a arrêtée.

Mark Twain, c'est l'auteur de Tom Sawyer et surtout Huckleberry Finn, encore plus mieux comme dirait ma fille; si ce n'est déjà fait, jetez-vous y, please, pour un bain de jouvence et de littérature.

Bref la citation de Marko:

“Anger is an acid that can do more harm to the vessel in which it is stored 
than to anything on which it is poured.”

Ca m'a parlé et je me suis dit que j'allais écrire mon prochain post là-dessus. Ensuite je suis passée à autre chose, car évidemment, il y a tellement d'autres choses en ce bas monde que ce blog. 

Mais hier soir, je me suis mise en colère vraiment puissamment et vraiment injustement contre mes kids, et cette citation est revenue comme un boomerang et donc me voilà.
Tout a un sens, je vous dis. Ce post was meant to be

Or doncques, la colère et l'acide... 
L'une des pires choses au monde, non? 
Et bah pas de chance, je sais faire, et pas trop mal en plus. 

Je me souviens d'une phrase du prêtre avec qui on a fait notre préparation au mariage:
"Quand on est en colère, on souhaite que l'autre n'existe plus". 
C'est profondément vrai. 
Selon le degré auquel on est atteint, on hurle sur l'objet de son courroux ou bien on le castagne.

So scary.

Je précise que je hurle, moi. Parfois je tire un bras mais pas plus, hein.  

Bien sûr, il est de justes colères, des indignations fortes, ciblées et limitées dans le temps. Et oui, la virulence des sentiments ressentis dans ces moments-là peut conduire le corps à d'étranges pantomimes. Jésus lui-même s'est foutu en rogne, et a viré manu militari les marchands du Temple qui déshonoraient son Père. J'ai beau ne pas tout comprendre à la messe et me trainer pour y aller, si ce passage pouvait y être lu une fois par mois, je suis sûre que je serais plus assidue. Une fois par mois quoi. D'une manière générale j'aime bien les passages de l'Evangile où l'on voit Jésus exprimer ses émotions: pleurer, perdre espoir etc... Rit-il? That is a question. Mais je m'égare.

Back to Mark. Mark Twain ne parle pas des colères justes, aux motifs presque généreux.

Il parle de celles dont le point de départ est notre ego mis à mal, nos plans déjoués, notre place remise en cause. Celles-ci rongent et corrodent, qu'on les garde en soi ou qu'on les laisse s'exprimer, parce que, respectivement, "j'aurais dû faire quelque chose là, je suis nulle!" ou bien "pourquoi j'ai crié comme ça, encore une fois, je suis nulle??!"

Comme l'éveil est encore loin, on croit que (tout) le monde s'est ligué contre nous pour s'arcbouter avec autant de force contre nos projets. 

Alors que le monde, en fait, s'en fiche et se déploie, c'est tout. 





Contre la colère, avant: get back to the breath, mettre un souffle entre soi et soi, sentir ses pieds sur le sol. It is happening.

Contre la colère, après: Pardon les cocos. Pardon moi. It happened

Dodo.
  

2 commentaires:

  1. Ah ca y est, on y vient : Jesus....

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  2. Il n'a pas dit que des conneries. Et puis, un type qui enleve tous les peches du monde ne pouvait pas etre completement mauvais.

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