dimanche 24 février 2013

vendredi 22 février 2013

I did it

Dernièrement j'ai fini un truc que j'avais commencé il y a deux ans... Enorme satisfaction! 
Deux ans que cette chose ne voulait pas se terminer, it did not want to happen, j'avais tant d'autres choses à faire... Je suis passée par toutes les phases, je n'en dors pas la nuit, j'en fais la condition numéro 1 de mon confort psychique, j'arrête, tant pis, ce n'est pas pour moi, je me sens mieux si je ne le fais pas etc...

Je vous sens inquiets. 

Cette chose était un album photo. Oui oh ça va hein. 



Peu importe, en fait, ce qu'était cette chose. 

Ce qui m'amuse, c'est de constater à quel point elle prenait de la place sur ma to do list, et à quel point la satisfaction de la finir enfin m'a habitée peu de temps, comparativement. 
Quel dommage. J'essaie de me donner des piqûres de rappel en racontant à droite à gauche mon exploit; et bien sûr je veillerai à bien me poser pour en profiter quand il arrivera par la poste, tout beau tout neuf. Mais pour tout cela, il me faut travailler, alors que pour en faire un simili problème pendant plusieurs mois, c'était tout naturel;)
Enervant. 

Je propose souvent à mes clients de coaching, souvent ceux à qui le Strengthsfinder attribue le talent d'Achiever (ou Réalisateur en français), de remplacer leur to do list du matin par une I did list du soir. 

Qu'est-ce que ça donne de porter son attention sur ce qu'on a réalisé dans une journée plutôt que de se laisser envahir par tout ce qui reste à faire? 

Cela fait souvent mouche chez ces personnes à la grande capacité de travail, au rythme soutenu, s'accordant peu de pauses, à l'aise et efficaces dans la performance, le faire, la réalisation... et si souvent aussi poursuivies par une insatisfaction chronique, sautant à B dès que A est terminé, oubliant d'être contents 5 minutes, de profiter un peu d'A, de se féliciter.    

Franchement, je devrais essayer plus souvent les suggestions que je fais aux autres. 






dimanche 17 février 2013

Back on the rollercoaster

Eh bien voilà, cela s'est passé il y a quelques minutes.

Au sortir d'un bon temps de repos protégé par la déesse Sieste, je me dirige nonchalamment vers la boîte aux lettres, que je ne relève que très rarement, laissant, Dieu seul sait pourquoi, ce soin à mon époux, absent aujourd'hui.

Et me voilà revenue sur le super grand 8 des émotions. Youououou, ça secoue:))


Comme je passe ma vie à multitasker et à m'en vouloir à mort de multitasker, j'ouvre quasi simultanément les deux enveloppes qui m'attendaient.

L'une est une lettre de la propriétaire de la maison que nous habitons depuis 3 ans nous indiquant fort gentiment son désir de la mettre en vente dès que la péridurale aura cessé de faire effet. C'est marrant j'ai déjà mal, là. 

L'autre est une carte très drôle, celle-ci:



Elle m'est envoyée par une lectrice de ce blog que je connais un peu, pas assez, qui me remercie de mon écriture en me disant que cette carte achetée à Londres en 2004 attendait son destinataire depuis 10 ans, et qu'elle l'a aujourd'hui trouvé. 

Je suis touchée au-delà des mots. 







jeudi 14 février 2013

Valentine

C'est pas vrai, je me suis encore faite avoir... 

Aujourd'hui c'est la Saint-Valentin, une institution dans les preschools et écoles ici. Tous les enfants auront leurs Valentine's cards, de tous leurs camarades... logiquement donc, tous les enfants doivent faire autant de Valentine's cards qu'ils ont d'enfants dans leur groupe/classe. 

J'ai de la chance, le groupe de mon fils de 4 ans est le plus grand de sa mini preschool, donc 16 cartes, siouplait. On a reçu un mail exprès de la maîtresse et tout. Comme il a été malade avant-hier, on a zappé, et c'est moi qui ai fini par les faire hier soir à la va-vite, allez on découpe des coeurs, on colle des stickers, et ce matin entre deux bouchées de tartine il appose son initiale au feutre marron (c'est lui qui a choisi). 

Love is in the air... ouf, on est bons.

Catastrophe, je récupère ma grande (7 ans) à l'école élémentaire cet après-midi, bouleversée: "Maman, j'étais la seule à ne pas avoir de cartes à distribuer aujourd'hui"; olala... On avait reçu un mail exprès de la maîtresse, là aussi, spécifiant que les cartes n'étaient point obligatoires... By the way, ils sont 24 dans cette classe-là... Quelle mère indigne. Ce soir évidemment, on corrige le tir, et cela fait une heure qu'elle s'active sur la art project table. On a tous le droit à une deuxième chance, c'est ça qui est bien. 


Bon. Mais le plus déprimant dans tout cela, c'est que finalement, l'usage de la art project table pour les Valentine's cards est réservée à un petit groupe de familles passéistes. La règle, c'est plutôt d'aller à la droguerie du coin et de lâcher des dollars sur un paquet de cartes toutes faites plus ou moins sugary

Je vous ai photographié ce specimen particulièrement crétin et un brin pouffiassier, offert à mon gars.

zzz....  

D'un autre côté, j'ai lu aujourd'hui un article intéressant sur une initiative visant à revamper Valentine's Day en Generosity Day. Ah, le niveau monte, ouf.
L'article est ici:
http://www.dailygood.org/view.php?sid=392

With love (of course, what else),
A

samedi 9 février 2013

An experiment

Juste après une (très) dure journée de parenting, il y a environ 10 jours, j'ai eu envie d'essayer un nouveau truc pour éviter de me morfondre trop en me disant que vraiment c'était trop dur. 

Généralement, les choses se passent comme ça: je pleure un peu, je m'arrache quelques cheveux, je pense beaucoup, je tâte un peu du "j'en ai maaaaaare" et puis allez savoir, quand les temps sont cléments je trouve une idée à essayer pour ressortir du marasme par le haut et reconnecter avec les kiddos de manière plus positive... 

Donc là, c'était chaud depuis quelques jours (soirs en fait, hein, la tranche 5 à 7, je ne fais pas de dessin).
Je pouvais voir comme jamais à quel point les choses négatives nous collent au cerveau et à la rétine bien plus que les choses positives (pour s'en convaincre: combien de fois remarquez-vous une odeur nauséabonde versus un doux fumet? un visage avenant versus une porte de prison? le fait que vous n'avez pas eu de place dans le métro ce matin versus le fait que vous avez pu poser vos fesses? les fois où vos enfants sont insupportables versus les jours où ils sont juste normaux? les verres renversés versus tous les dîners où il n'y en a pas? la fois annuelle où votre carte bleue ne fonctionne pas versus les, allez, plus de 300 fois où elle s'exécute sans broncher? ---- j'aime bien celui-là tiens...----)

J'ai donc repris mes carnets et j'ai proposé aux enfants d'y inscrire tous les jours les petites choses bien de nos journées. Ils participent à l'élaboration de la liste avec plaisir, pendant le dîner ou le petit-déjeuner: "Je suis allée au bain sans râler"; "J'ai vite arrêté ma crise dans la voiture parce que j'avais oublié telle chose à la maison et du coup mon playdate n'a pas été gâché, j'en ai bien profité"; "Vous vous êtes super bien couchés hier soir, comme c'était confortable pour tout le monde." 
Bien sûr, dans ce petit travail, on s'interdit de parler d'avant-hier soir... 
C'est partial mais productif, je crois: ils en tirent une certaine fierté et je crois discerner depuis quelques jours qu'ils s'en inspirent pour reproduire certains comportements positifs et constructifs.

Vous me direz, peut-être que je rêve, mais n'est-ce pas le ressenti qui prime dans la vie? 

Allez, j'avoue, vendredi j'avais un peu de temps, j'ai fait l'exercice par écrit pour moi-même, sur la page d'à-côté: "J'ai bien géré cette petite crise de X dans la rue, j'ai écouté ses raisons avec empathie, sans céder, je lui ai fait un gros bisou au moment de le mettre en voiture et ça s'est "éteint" tout seul"; "Je n'ai pas crié au retour des lunch box pleines car après tout j'avais fait des lentilles et je sais que quand je fais des lentilles je dois m'attendre au retour des lunch box pleines" etc... etc... 

Franchement, j'aime bien, je vais continuer un moment.