Il m'est arrivé la semaine dernière deux histoires étrangement semblables et différentes. Les voici.
Mardi soir, en chemin vers le cinéma où j'avais rendez-vous avec une amie, je croise une dame qui vend le street journal sous sa capuche, il fait froid. Je ne sais pas pourquoi elle n'essaie même pas de me vendre le journal mais me dit qu'elle voudrait de la bouffe pour ce soir, précisément du beurre de cacahuètes, de la jelly (on est en Amérique, on ne cherche pas à comprendre) et du lait. Qu'à cela ne tienne, on va au 7/11 du coin et on fait les emplettes. Elle s'appelle Muriel et elle galère. On parle un peu, on est toutes les deux de bonne humeur, puis on se sépare, moi je vais au ciné avec ma copine et elle continue sa quête/vente.
On pourrait conclure que la vie est injuste mais on va essayer de s'arrêter juste avant.
Jeudi matin de la même semaine, après une puissante séance de yoga prénatal, je décide de répondre à l'appel du muffin chaud qui se fait sentir tous les jeudis matin pendant les puissantes séances de yoga prénatal. J'ai résisté 3 semaines, la 4ème, niet, j'y vais, c'est juste en-dessous. Juste avant moi une autre yogi d'un autre cours, on parle deux minutes sur nos cours respectifs, on est toutes les deux de bonne humeur, ça y est c'est son tour, la boulangerie ne prend plus les cartes bleues depuis lundi! Oh??!! c'est tout ce qu'elle a... "Bah qu'est ce que je peux vous offrir?", que je lui dis, du coup. Elle se récrie fortement, "no no no i don't even know you, this is so nice but no, thanks. Do you have a lot of money ? No no i can't... Do you have a lot of money? " Rien à faire, bon, on se sépare, elle va chez le mexicain d'à coté pour déjeuner et moi je retourne vers ma voiture en réfléchissant (et en mangeant le muffin).
Certainement, comparée à Muriel, je croule sous les dollars. Comparée à cette comparse yogi, rien n'est moins sûr. A Berkeley les millionnaires marchent en tong, ou pieds nus s'ils sortent de l'ashram du coin.
Et en fait, on s'en fout, non?
C'est compliqué, mais essayons de synthétiser.
Que la générosité (de ma pomme en l'occurence) entraîne la gratitude (de Muriel), on est habitués, ça semble logique.
Mais que la gratitude (de ma pomme en l'occurence, pour le hug de la prof de yoga juste avant qui me remerciait d'avoir partagé avec le groupe que j'étais un peu stuck en yelling mode en ce moment avec mes enfants, pour le soleil de ce jour-là, pour la possibilité de m'offrir un muffin chaud, pour le type qui m'avait indiqué la route 2 heures avant alors que j'inaugurais un nouveau tracé, Matt, pour tout un tas de trucs dont j'essaie de tenir le compte) entraîne la générosité, c'est moins évident au premier abord, et pourtant tout aussi vrai.
J'expérimente avec intérêt cette partie de la relation depuis quelques temps.
Ce qui est bien, c'est que les deux termes de l'équation procurent un vrai plaisir: recevoir, c'est nice, donner, c'est nice. En language de psychologues positifs, tout ça ça nous procure des positive emotions et qui n'en veut? tout le monde.
Moralité, la prochaine fois qu'on veut vous offrir un café juste comme ça, ayez la générosité d'accepter :)!!
Certainement, comparée à Muriel, je croule sous les dollars. Comparée à cette comparse yogi, rien n'est moins sûr. A Berkeley les millionnaires marchent en tong, ou pieds nus s'ils sortent de l'ashram du coin.
Et en fait, on s'en fout, non?
C'est compliqué, mais essayons de synthétiser.
Que la générosité (de ma pomme en l'occurence) entraîne la gratitude (de Muriel), on est habitués, ça semble logique.
Mais que la gratitude (de ma pomme en l'occurence, pour le hug de la prof de yoga juste avant qui me remerciait d'avoir partagé avec le groupe que j'étais un peu stuck en yelling mode en ce moment avec mes enfants, pour le soleil de ce jour-là, pour la possibilité de m'offrir un muffin chaud, pour le type qui m'avait indiqué la route 2 heures avant alors que j'inaugurais un nouveau tracé, Matt, pour tout un tas de trucs dont j'essaie de tenir le compte) entraîne la générosité, c'est moins évident au premier abord, et pourtant tout aussi vrai.
J'expérimente avec intérêt cette partie de la relation depuis quelques temps.
Ce qui est bien, c'est que les deux termes de l'équation procurent un vrai plaisir: recevoir, c'est nice, donner, c'est nice. En language de psychologues positifs, tout ça ça nous procure des positive emotions et qui n'en veut? tout le monde.
Moralité, la prochaine fois qu'on veut vous offrir un café juste comme ça, ayez la générosité d'accepter :)!!
J'adore!
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